Si tu es passionné par la 3D et que tu veux des rendus époustouflants en un temps record, il y a de fortes chances que tu aies déjà entendu parler de Redshift. Ce moteur de rendu GPU est une référence pour les artistes, que ce soit en visualisation architecturale, animation, VFX ou design produit. Alors pourquoi le choisir plutôt qu’un autre ? Que propose la dernière version ? Et quels logiciels sont compatibles avec Redshift ? On fait le point !
A quoi sert le logiciel Redshift ?
Développé par Maxon, Redshift est un moteur de rendu biaisé basé sur le GPU. Contrairement à un moteur CPU comme Arnold, il exploite la puissance des cartes graphiques pour accélérer les calculs. C’es en partie ce qui explique sa vitesse !
Son credo est simple : fournir des performances de rendu ultra-rapides sans sacrifier la qualité. Pour y parvenir, Redshift propose des optimisations avancées. C’est le cas des techniques de sampling intelligent et des algorithmes de débruitage IA.
Mais sa particularité réside dans son moteur biaisé. C’est-à-dire qu’il utilise certaines approximations pour optimiser la vitesse de calcul. A titre d’exemple, des moteurs comme Octane sont complètement unbiased (c’est-à-dire sans aucune approximation physique). Et bien évidemment, les temps de rendu sont beaucoup longs. A l’inverse, Redshift permet d’obtenir des rendus de qualité cinématographique, mais beaucoup plus rapides.
Pourquoi utiliser Redshift ?
Si Redshift est si populaire, c’est parce qu’il s’adapte à différents secteurs de la 3D. On le retrouve chez les artistes indépendants, les architecte, les animateur ou les designers produit. De toute façon, dès qu’il est question de rendu, il y a de fortes chances que Redshift améliore ton workflow. Personnellement, je l’ai utilisé pendant des années avec Houdini et je dois dire que je n’ai jamais été déçu.
Parce que justement, dans le domaine des animations et des VFX, Redshift est juste incroyable. Il est compatible avec les principaux logiciels du secteur comme Houdini, Maya et Cinema 4D. Mais surtout, il permet d’obtenir des rendus avec un niveau de détail élevé en évitant les temps de calcul à rallonge des moteurs CPU.
Pour ce qui est du domaine de la visualisation architecturale, il est très apprécié pour le rendu de scène complexe. Comme il tient compte d’une foule de détails et des lumières naturelles réalistes, le résultat est superbe. Grâce aux matériaux PBR et à la gestion avancée des ombres et reflets, les rendus intérieurs et extérieurs sont d’une qualité impressionnante, tout en étant rapides à calculer.
Quant au design produit et la conception industrielle, Redshift assure une reproduction fidèle des matériaux. Ce rendu interactif est un avantage énorme pour les designers qui doivent tester différentes variantes avant de valider un produit.
Quel rendu d’images 3D avec Redshift ?
L’une des grandes forces de Redshift, c’est sa puissance de rendu et son efficacité. Il est conçu pour tirer parti au maximum des GPU de dernière génération. C’est ce qui permet de travailler en render preview avec une qualité de rendu finale extrêmement élevée.
L’autre force de Redshift, c’est son intégration avec les logiciels 3D. Il fonctionne en plug-in dans des logiciels comme Cinema 4D, Maya, Houdini et 3ds Max. Il est donc possible d’utiliser ses fonctionnalités avancées directement dans son environnement de travail habituel. Et rien que pour ça, c’est super ! Parce que quand vous avez déjà passé des heures à maîtriser un logiciel et que vous devez, en plus, en apprendre un autre, c’est tout de suite démotivant.
Quant à sa bibliothèque de shaders, elle fait aussi partie des points forts de Redshift. Vous trouverez de nombreux shaders optimisés comme du verre, des métaux réalistes ou des matériaux toon stylisés. En plus, sachez qu’ avec le support des matériaux Substance, il devient encore plus facile d’intégrer des textures précises dans vos projets.
Avec quels logiciels Redshift peut-il s’intégrer ?
Redshift est compatible avec les principaux logiciels 3D du marché. Et rien que pour ça, vous n’avez aucune excuse pour ne pas le tester !
- Cinema 4D (Intégré directement avec Maxon)
- Houdini
- Maya
- 3ds Max
- Blender (via un plug-in tiers)
Quelle configuration pour ce moteur de rendu ?
Redshift est un moteur de rendu accéléré par le GPU. Donc forcément, il repose essentiellement sur la puissance de la carte graphique. A savoir qu’il fonctionne uniquement avec les cartes NVIDIA via l’API CUDA. Pour le moment, Redshift ne prend pas en charge les GPU AMD, ce qui peut être une contrainte pour certains.
Pour profiter pleinement de sa puissance de calcul, il est recommandé d’avoir une carte graphique RTX avec au moins 8 Go de VRAM. Si vous souhaitez travailler sur des scènes lourdes ou du rendu volumétrique, une carte RTX 3090 ou RTX 4090 est un excellent choix.
Alors je vous propose le top du top, mais je sais que ça représente un budget. C’est pourquoi, je vous la ref de ma carte graphique GeForce RTX 4070 NVIDIA. Je l’utilise depuis plus de 6 ans sur Houdini et pour le moment, elle fait ce qu’il faut. L’avantage, c’est qu’elle est quand même beaucoup plus accessible que les derniers modèles en date, ce qui évite de trop grosses dépenses pour votre setup ! 😉
Quoi de neuf dans Redshift ?
La dernière mise à jour de Redshift 2025.2 apporte encore plus d’améliorations. C’est notamment le cas pour le rendu Toon. Grâce à des contrôles avancés sur les lignes de contour et les motifs Tonemap, il est désormais possible de gérer les contours Backface (lignes cachées). Cette fonctionnalité permet de créer des effets techniques, des visuels rétro type oscilloscope ou des rendus en plan technique où les lignes cachées doivent être visibles avec une opacité ou une couleur spécifique.
L’autre avancée concerne l’utilisation des matériaux Substance. Ils conservent désormais une échelle précise, même lorsque le maillage change de taille. C’est un vrai plus pour la visualisation architecturale et de produits.
Redshift 2025.2 introduit aussi le nœud Material Switch. Il permet de varier les matériaux entre les clones MoGraph de Cinema 4D et les collections d’objets dans tous les logiciels compatibles.
Enfin, le débruitage OIDN offre une meilleure qualité et des temps de rendu encore plus réduits. C’est très utile pour les previews rapides et les itérations en production. Pour les utilisateurs de Houdini et de Maya, la mise à jour permet aussi de rendre des fichiers USD directement via la ligne de commande Redshift et d’utiliser le shader Standard Surface natif dans Maya.
Bref, vous l’aurez compris, j’adore Redshift ! C’est un moteur de rendu puissant, rapide et bien intégré aux logiciels 3D. Entre sa puissance GPU, sa gestion des shaders avancée et ses optimisations pour les workflows, ça reste, à mon sens, un incontournable.