Faut-il savoir coder pour utiliser Houdini ? C’est une question qui revient souvent, surtout quand on débute avec le soft. Et la réponse n’est ni un grand OUI ni un NON catégorique. Houdini repose sur un système nodal qui permet de créer sans toucher au code. Mais avec l’expérience, le codage devient un atout puissant pour optimiser et automatiser son workflow. Alors, quand et pourquoi se lancer dans VEX et Python ? Réponse !
Houdini et le codage : code ou pas code ?
Houdini est souvent perçu comme un logiciel complexe. Réservé aux experts en VFX et en simulation procédurale, sa courbe d’apprentissage est exigeante. Et ce n’est certainement pas moi qui vais vous dire le contraire ! D’autant que les ressources en ligne et en français restent rares.
Alors, forcément, tout le monde se pose des questions. Et celle qui revient souvent c’est : faut-il savoir coder pour utiliser Houdini ? Alors la réponse n’est pas forcément OUI ou NON. Simplement parce que Houdini offre une approche nodale qui permet d’aborder le logiciel sans nécessairement écrire une seule ligne de code. Et c’est tant mieux… Quand on débute sur ce soft, on est déjà saturé d’informations. Alors si en plus, il faut apprendre les petites subtilités du codage, ça devient rapidement compliqué.
Par contre, à mesure que l’on progresse, la maîtrise de la programmation devient un atout pour exploiter pleinement son potentiel. Comme il est très flexible, ce logiciel 3D à la capacité à s’adapter aux différents besoins des artistes et des studios. Son architecture nodale lui permet de créer des systèmes procéduraux complexes tout en offrant la possibilité d’intégrer du code pour optimiser et personnaliser les workflows.
Les bases du logiciel sans programmation
Comme Houdini repose sur une approche procédurale, la création de scènes et d’effets repose principalement sur des réseaux de nœuds interconnectés. Contrairement à d’autres logiciels 3D où la modélisation et l’animation sont souvent basées sur des manipulations directes, Houdini permet de construire des systèmes génératifs qui peuvent être modifiés et réutilisés facilement. Cette approche permet de créer des effets complexes tout en les affinant, sans avoir à tout reconstruire à chaque modification.
Alors, je sais pour l’avoir vécu que les débutants ne sont pas forcément à l’aise avec cette approche. Mais sachez que Houdini propose une interface intuitive où chaque action peut être réalisée via des nœuds. Vous pouvez donc rapidement créer des objets, appliquer des déformations, générer des simulations physiques ou animer… Sans jamais ouvrir un éditeur de code !
Houdini 3D : Apprendre les Bases du Logiciel en 15 minutes ! (Part 1)
L’outil de modélisation nodale est suffisamment puissant pour permettre de nombreuses expérimentations, notamment grâce aux paramètres interactifs et aux nombreux modules déjà intégrés. D’ailleurs, les écoles et les formations dédiées à Houdini commencent toujours par cette approche visuelle. Elle permet de se familiariser avec les bases du logiciel avant d’aborder des concepts plus avancés.
Les débutants dans la 3D peuvent donc facilement explorer Houdini en manipulant directement les paramètres des nœuds. Vous pouvez aussi utiliser des presets ou combiner différentes opérations pour créer des effets impressionnants sans codage. Je vous donne un exemple ? La création de paysages procéduraux peut être entièrement réalisée à l’aide de nœuds SANS une seule ligne de code.
VEX : le langage d’expression propre à Houdini
Vous l’aurez compris, l’interface nodale permet d’accomplir de nombreuses tâches. Mais au bout d’un certain temps, vous pourrez ressentir certaines limites avec l’envie d’aller encore plus loin. C’est ici que le langage VEX entre en jeu.
VEX est un langage de script propre à Houdini. Il est conçu pour optimiser et personnaliser le comportement des nœuds. Il s’agit d’un langage d’expression qui permet d’effectuer des opérations sur de grands ensembles de données en parallèle. Cela le rend très puissant pour la gestion de particules, de simulations et de shaders. Comparé à des langages plus traditionnels comme Python, VEX est plus rapide et mieux adapté aux calculs massifs.
Alors, comme tout ce qui touche à la programmation, l’apprentissage de VEX peut sembler intimidant au début. Mais sachez que vous n’êtes pas obligé de vous lancer à fond dedans pour en tirer parti. Il suffit de le tester et de l’intégrer progressivement dans son workflow pour commencer à se l’approprier. Par exemple, au lieu d’utiliser uniquement les nœuds standards, on peut commencer par modifier certains paramètres avec de simples expressions en VEX. Un exemple typique serait de contrôler la couleur d’un objet en fonction de sa position, ou d’animer un paramètre de manière procédurale. Ces petites interventions « faciles » permettent de se familiariser avec la logique de VEX sans devoir tout coder soi-même.
Un autre avantage de VEX, c’est son intégration fluide avec Houdini. Il peut être utilisé pour :
- Affiner les détails des simulations,
- Créer des shaders avancés,
- Manipuler des données géométriques avec une grande précision.
Bref, maîtriser VEX (même un minimum), c’est repousser les limites du travail procédural et obtenir des résultats beaucoup plus contrôlés et efficaces.
Python : automatisation et personnalisation en prime
Outre VEX, Houdini intègre également Python. Mais il va jouer un rôle complémentaire. Contrairement à VEX qui est orienté vers les calculs rapides et massifs, Python est utilisé pour l’automatisation, la personnalisation de l’interface et la gestion des fichiers.
Il permet de créer des scripts pour automatiser certaines tâches répétitives, générer des outils sur mesure ou interagir avec d’autres logiciels. Par exemple, un studio peut utiliser Python pour mettre en place un système de gestion des assets ou développer des interfaces utilisateur adaptées à un pipeline spécifique.
Python est surtout utile pour la création d’interfaces utilisateur personnalisées, l’exportation de fichiers en masse ou la gestion des projets en réseau. C’est très utile pour automatiser certaines parties de son workflow sans devoir réécrire entièrement les opérations en VEX.
Le codage dans Houdini : par étapes et sans pression
L’intérêt du codage dans Houdini grandit avec l’expérience. Et très franchement, c’est du vécu. Au départ, on a trop de choses à apprendre, à comprendre et à tester. Ce n’est que quand on se sent plus ou moins à l’aise qu’on commence à se tourner vers le codage dans Houdini. Un débutant peut donc tout à fait progresser sans toucher à VEX ni Python. Par contre, quand il cherchera à optimiser son travail et à automatiser certaines tâches, il se rendra compte que ces outils deviennent indispensables.
L’un des grands avantages du codage, c’est qu’il permet de structurer un projet de manière plus efficace. Plutôt que de dupliquer manuellement des nœuds ou d’ajuster des paramètres un par un, un script bien conçu permet d’accélérer le workflow et de rendre les scènes plus modulables.
Avec le temps, l’intégration de la programmation devient donc une évidence. Les artistes intermédiaires commencent souvent par de simples expressions VEX, avant de développer des systèmes plus complexes avec Python pour automatiser et rationaliser leur workflow.
Heureusement pour nous, savoir coder n’est pas une obligation pour utiliser Houdini ! 😅 Par contre, c’est un atout considérable à mesure quand on progresse. L’apprentissage de Houdini peut donc se faire par étapes et sans pression. Un débutant peut commencer par utiliser les outils nodaux, puis explorer VEX pour améliorer ses scènes, avant d’intégrer Python pour automatiser et personnaliser davantage son travail. L’important, c’est d’expérimenter, d’être curieux et de s’adapter aux besoins spécifiques de chaque projet.